"Pas de test sans testeurs, pas de test sans cadre d’expérience, pas de test sans lieu pour expérimenter. Un test se distingue d’une expérience banale par son recours à un cadre spécifique, soumis à un protocole et motivé par une tentative ou une recherche : il faut toujours faire un test selon certaines règles, mais il faut, aussi, toujours le comprendre selon certains critères d’évaluation. Tout test est encore le test de quelque chose et porte sur un objet.
Les tests réalisés dans le cadre de l’Atelier des testeurs porteront sur un objet commun, et creuseront une même recherche : le format d’exposition. Qu’est-ce qu’un format d’exposition ? Au plus simple, un format est ce qui fixe des informations, ce qui informe du déjà formé. Le point de départ de ces tests reposera donc sur une certaine compréhension de l’exposition et la recherche qu’ils mettront en perspective cherchera à déterminer la nature de ces informations pour définir des coefficients d’exposabilité.
Il s’agira de savoir si le tutorial vidéo d’une colle pour carrelage peut se reformater en objet non didactique en actionnant la variable de ses seules conditions d’exposition comme de concevoir des musées sous forme de stands ou de time capsules.
L’ensemble de ce programme est donc relié par une recherche commune, qui peut impliquer des protocoles, des savoirs et des savoir-faire divers, dans la mesure où ils ont à voir avec l’exposition, étant entendu que l’on n’expose pas seulement dans les arts plastiques, mais aussi dans les supermarchés, les concessions automobiles, les appartements, les brocantes, les jardins, les vitrines, Internet…
Tester des formats d’exposition, c’est tester des formes, des lieux, des discours et des protocoles d’exposition, pour expérimenter des potentialités nouvelles pour l’exposition. Ainsi, la Chalet Society deviendra-t-elle, en son entier, un laboratoire où ces tests prendront effet, seront documentés, puis finalement exposés, lors d’un « Salon des Expositions » en septembre. "
